Présentation des pions
Serge Federbusch
Les ondées électorales sont quelquefois suivies de l’apparition soudaine de champignons dont certains font les délices des gourmets. D’autres sont indigestes. Et puis, il y a les toxiques. Dans les carrières sombres et humides de l’Hôtel de ville, d’étranges hyménomycètes ont poussé en 2001. L’heure est venue de nous intéresser à ce croisement de la botanique et de la politique.
Extraits du Delanopolis :
La mycologie a dû faire face à l’éclosion de champignons qu’on ne connaissait pas en nos contrées : les sociocomus. Dotés de propriétés hallucinogènes dont les effets peuvent se transmettre par le papier journal, les tubes cathodiques et jusqu’aux écrans plasma, leur consommation plonge les Parisiens dans un état comateux qui les empêche de voir le massacre de leur ville…
* Delanoeus Emberlificus
Etonnant parasite que ce champignon là ! Plus toxique des sociocomus, il a pris le dessus sur les autres champignons roses de son terroir et, parti très petitement, il rêve maintenant de s’étendre à l’ensemble du territoire national…
* Hidalfungus secondus
On pensait que les champignons n’avaient pas véritablement de sexe. C’était une erreur et la rare particularité de cette mycose brunette quoi que rosifiante, dans les sous-bois municipaux, est d’être authentiquement femme….
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