DELANOPOLIS
Tout est bon contre Macron

Serge Federbusch




Le Delanopolis soutient l'embryon de chienlit actuelle !

Nos lecteurs les plus conservateurs nous pardonneront-ils cet extrémisme anti-macronien ?

Zadistes mal léchés, étudiants glandeurs, cheminots enkystés, scienpotards à la recherche de sensations de gôôôche, avocats et magistrats à l'indignation à géométrie variable, Nuit debout en journées avachies, etc : il est vrai que les protestataires qui cherchent à se coaguler ne sont ni crédibles ni sympathiques.

Mais bah ! Ce qu'il faut surtout craindre c'est que la minable manipulation macronienne, soutenue par des médias obéissants comme jamais, finisse par l'emporter.

Macron a tout misé sur un coup de com' : faire passer ses réformettes pour une grande et courageuse ambition et profiter de la reprise mondiale pour préparer en roues libres les élections futures en continuant de servir discrètement les ploutocrates qui l'ont mis au pouvoir. La suppression de l'ISF pour les seuls détenteurs de capitaux ou la loi sur le secret des affaires forment la vraie feuille de route de Macron.

Sa réforme de la SNCF en revanche est du pipi de chat. Supprimer à partir de 2020 le recrutement de cheminots sous statut c'est prendre une mesure dont l'impact sur les comptes de l'entreprise est microscopique au regard de l'énormité de sa dette.

Macron pensait que les syndicats ne seraient pas dupes et qu'ils protesteraient pour la forme, un peu comme après sa pseudo réforme du code du travail.

Ou alors, s'ils allaient au conflit, que le bras de fer ne durerait que quelques semaines.

Mais il a sous-estimé la ruse de ses adversaires. Le grève perlée mise au point par les cheminots peut perdurer très longtemps et gêner les vacances du Français moyen dont la colère se retournera peut-être aussi contre le "pouvoir".

Le robot oligarchique qu'est Macron avait sous-pondéré dans son logiciel de gouvernement la roublardise du peuple dont il méprise par nature la capacité à réfléchir.

Et puis l'hiver a été long et dur. Il fait beau et les étudiants et assimilés ont envie de teufs et plus seulement de palabres nocturnes place de la République.

On ne sait pas encore comment tout cela tournera. La plupart des mouvements sociaux ont échoué depuis des décennies. Mais, qui sait, celui là prendra-t-il peut-être ? Il faut pour cela que les macronniens se laissent aller à leur morgue naturelle : juste de quoi hérisser le populo.

En tout cas il faut souhaiter que cela affaiblisse Macron dont la seule véritable action tient à son inaction face aux trois maux qui rongent la France : la soumission à l'Allemagne, la gangrène islamique et l'inertie bureaucratique des grands corps de l'Etat.

Rien n'est bon dans le Macron ; tout est bon contre Macron.


Commentaires (4)
1. Pierre le 20/04/2018 10:16
Une fois de plus Sciences Po Paris montre sa néfaste influence : Sciences Po Paris, le type même de l'établissement d'enseignement dit "supérieur" gaucho-bobo-islamo compatible. La formation qu'on y dispense n' a absolument rien de merveilleux : j'en sais quelque chose, puisque je suis issu de cette école.
2. blum le 20/04/2018 10:42
Bonjour, Serge.
J'ai beau écouter qqs flash info sur Radio classique, et les "grands débats"
du soir, de P. Poivre d'Arvor (où les débatteurs sont en général, d'accord
sur tout), je n'ai vraiment pas l'impression que Macron ait engagé des réfor-
mes révolutionnaires, propres à jeter les masses dans la rue.
Vous rappelez les enjeux.
Ceux des syndicats, depuis le gouvernement Hollande ( donc Macron),
sont de survivre, tout simplement.
Leur plus grand souci, on le voit , dans leurs grèves "perlées", est de
combiner leurs deux jours de grève, avec le plus long week end qui
vient.
Cela a des répercussions jusqu'en Chine, le croiriez-vous?
J'attendais, hier soir, un parent, qui prenait un vol d'Extrême-Orient,
via Pékin; on leur annonça, à Beijing, un retard de trois heures, dû
à des grèves en France...
3. Christiane Chavane le 20/04/2018 16:50
@blum La seule chose qui compte pour Macron est le "paraître". Il communique en permanence sur la nécessité de réformer et les nombreux chantiers qu'il a ouverts , mais il n'y a rien derrière. Il est ravi, en fait, que les syndicats sèment la chienlit, ça lui donne l'occasion de passer pour un courageux réformateur qu'il n'est pas et ça évite de laisser ses concurrents s'exprimer, et aussi de parler des vrais "changements" qui fâchent : taxes et impôts qui s'envolent pour toujours plus de dette et de dépense publique, lois liberticides, destruction à venir de la constitution ou ce qu'il en reste.
4. Challier le 22/04/2018 17:04
Macron élude la dette de la SNCF qui a des intérêts colossaux qui plombent les résultats, alors que c'est ça le problème financier n°1.
C'est l'état qui doit payer les intérêts jusqu'à la reprise totale.
Et dans n'importe quel secteur on dénonce les conventions collectives avec un an pour les renégocier.
Comment un conducteur de TGV qui ne s'est pas arrêté à Sélestat, parce qu'il téléphonait avec son portable, en brûlant le feu rouge de la gare, peut-il réclamer la retraite à 52 ans, lui un bureaucrate comme un autre, sans marteau piqueur ou charge lourde à porter.
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